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Après le coaching? Je suis toujours la même … mais en mieux!

Comment êtes-vous entrée en coaching ?   Je n’ai pas vraiment suivi ce coaching à la suite d’une prescription. En fait, nous sommes partis d’une problématique à laquelle on a été confronté : J’étais relativement nouvelle et j’ai rapidement été perçue comme un Manager atypique – très orientée résultats, plutôt directive. J’ai par ...

Comment êtes-vous entrée en coaching ?  

Je n’ai pas vraiment suivi ce coaching à la suite d’une prescription. En fait, nous sommes partis d’une problématique à laquelle on a été confronté : J’étais relativement nouvelle et j’ai rapidement été perçue comme un Manager atypique – très orientée résultats, plutôt directive. J’ai par la suite été mise en cause pour menace de harcèlement moral – qui ne s’est pas révélé vrai– mais bon, le CHSCT m’a proposé de faire un coaching quand même. J’étais vraiment libre de dire non mais j’ai accepté.

Quelles étaient les problématiques que vous vouliez traiter ?

Comme je n’avais pas vraiment de prescripteur, je n’avais pas de problématiques imposées. Cela donne un cadre de liberté important notamment sur le choix des thématiques.  J’ai réfléchi à certaines problématiques et en ai retenues 2-3 qui se sont étayées au fur et à mesure :

  • Revoir mes capacités de délégation puisque je suis extrêmement sollicitée et que le développement de mes équipes a de l’importance pour moi.
  • Revoir mes modes de communication avec mes équipes parce que oui, travailler dans un siège mondial offre l’opportunité de travailler avec des profils très disparates, mais cela demande également autant de manières de manager que d’interagir.
  • Revoir mes modes d’interaction avec mon Manager américain.

Pourquoi JBM et comment avez-vous choisi votre coach ?  

Plusieurs cabinets m’ont été proposés, et JBM m’avait été recommandé par mon ancien DRH avec qui j’avais un rapport de confiance. J’avais également eu l’occasion de commencer à appréhender leur approche à travers des formations sur site sur lesquelles je m’étais greffée (ndlr. Formation à « La gestion de la relation client » réalisée sur mesure pour l’entreprise)

Et puis aussi, je voyais bien que je pouvais être relativement directive dans mes manières de manager, ce qui m’interpellait. J’ai retrouvé chez JBM Management des approches pour avancer sur l’expression et la gestion des émotions, sur l’identification de nos ressentis et de nos fondamentaux. Cela aide à mieux identifier nos valeurs profondes et nos modes d’interactions.

Enfin, pour le Coach, cela s’est fait par affinité réciproque, et avec un jeu de questions-réponses. De plus, à l’origine, je pensais que le coaching était une boite à outils, et la plupart des Coachs que j’ai rencontré me le vendait davantage comme ça. Jérôme non, mais plus comme l’évolution de « soi » au cœur d’une problématique professionnelle.

Donc pourquoi JBM ? Jérôme, l’importance du contexte et le travail sur soi à travers les valeurs au sein de leurs coachings, et la réflexion plus que la boite à outils que je peux trouver partout.

Quelles seraient les grandes phases vécues lors de votre coaching ?

Pour moi, il y a eu 3 étapes :

  • Etonnement : Pendant 2-3 sessions je dirais. Au début j’observais et j’ai été étonnée du mode dans lequel Jérôme est entré en coaching avec moi. Je m’attendais à avoir un rapport de force plus puissant, en mode « challenge », être poussée hors de ma zone de confort. (Ndlr. En effet, dans un coaching, les premières étapes ont souvent pour objectif de construire l’alliance entre le Coach et le Coaché).
  • Engagement personnel/ confiance : Ce sont 3-4 sessions pendant lesquelles je me suis davantage confiée, davantage impliquée personnellement. J’ai compris que je n’avais pas besoin de ce rapport de force attendu. Le coaching c’est vraiment un investissement réciproque.
  • Auto-coaching : Pendant les dernières séances, je suis assez rapidement arrivée en mode « auto-coaching ». Je savais ce que j’avais déjà intégré, ce que je continuais à faire avec mes collaborateurs les plus proches et même d’autres collègues. Ils sentent le changement aujourd’hui. Même si lors de périodes ou situations plus tendues mon côté plus directif peut réapparaitre, je sens que je ne suis plus nourrie par ce que j’appelle « mes anciennes réactions ». (Ndlr. L’auto-coaching correspond au moment ou le coaché répond seul à ses problématiques avec une intervention de plus en plus réduite du coach).

En trois mots, pourriez vous décrire votre accompagnement ?  

Je dirais que c’est vraiment décoder ses émotions, ses modes d’interactions et ses fondamentaux pour apprendre les gérer par la suite et les ajuster si besoin, en fonction et au service de soi et des autres.

D’après vous, qu’apporte le coaching ?

Pour moi, le coaching permet de remettre de la communication dans nos modes d’interaction. Il nous apprend à exprimer nos souhaits et attentes de manière claire, assumée et sans agressivité. Souvent on est dans un temps imparti, dans l’attente de résultats, donc on peut être un peu trop directif ou à l’opposé pas du tout, ou encore flou, ce qui n’est pas productif non plus. Pour moi c’est une question de curseur en fonction du contexte.

Je pense que si j’avais une chose à retenir ça serait « Quel est le « plus » que je peux faire pour me sentir bien dans mon organisation ? ». Après il ne faut pas se leurrer non plus, cela reste dans l’attente de résultats : être productif, mais au sens noble. Comme je le dis, c’est une question de curseur, il y a une forme d’adaptation à avoir en fonction de la culture d’entreprise.

Dans mon cas, nous sommes une boite américaine sur un site français. Il y a donc un choc des cultures notamment face aux attentes des résultats. Etant la seule qui supervise deux régions (Etats Unis et Europe) et deux services, j’ai un spectre beaucoup plus large, ce qui me demande des modes d’actions très différents mais ce n’est potentiellement pas très efficace parce que l’on passe son temps à s’aligner sur la communication, sur les attendus, sur le quoi, le comment et le pourquoi … Le coaching m’a aidé à consolider mes convictions (accepter ce qui est, ne pas rentrer en conflit avec ce qui est… je ne peux pas le changer, mais contribuer à…).

In fine, cela permet de remettre à sa juste place l’individu. Oui, c’est cela, le fait de remettre l’individu, le Coaché, le Manager en interaction avec ses clients, ses équipes, collègues. Le remettre au sein de l’organisation et potentiellement de sa vie.

Comment vous êtes-vous rendu compte que cela fonctionnait et que votre coaching portait des fruits ?  

Je m’en suis rendu compte assez rapidement parce que je suis entrée en coaching avec l’idée : « volonté de », « engagement personnel ». Je me suis félicitée d’ailleurs, parce que c’est un investissement réciproque important, cela prend du temps, surtout du temps de réflexion. « Ah, ça c’est un bon sujet de coaching… » ; « Là je ne me suis pas trouvée comme ci… » : je me voyais agir, et la prise de conscience fut quasiment immédiate et instinctive.

Qu’est-ce que ça à changé pour vous ? Pour vos valeurs profondes ? Et comment vous sentez aujourd’hui ?

Je me sens, au quotidien, alignée avec moi-même, droite. Cela n’a pas changé mes valeurs profondes et je ne suis pas en décalage par rapport à mon métier. Après mon coaching, je suis toujours la même, mais en mieux! Mon mode d’interaction peut être ajusté sans que cela puisse me remettre totalement en question. Mais ce n’est pas fini, je ne fais que commencer. Je continue à m’auto-coacher. Je suis dans une réflexion plus profonde : « de quoi j’ai envie désormais dans ma vie professionnelle ». Je pense que c’est une erreur de dire « j’ai eu un coaching, c’est fini ».

Témoignage recueilli par Aliénor, une formidable stagiaire!

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