de Paul Watzlawick (Auteur), – “Faites vous-même votre malheur”
Comment faire soi-même son propre malheur ? Comment développer cette aptitude si utile à notre quotidien et particulièrement féconde au sein d’un collectif ? Comme toute compétence, cela demande de s’entrainer pour s’améliorer. Mais rassurez-vous nous sommes nombreux à déjà avoir les prérequis …
L’auteur
Paul Watzlawicknous accompagne dans la découverte de ce savoir-faire. En détaillant un certain nombre de règles et comportements à acquérir, vous verrez que transformer des faits agréables et positifs en réelle source de difficultés et de malheur est très simple. En voici quelques exemples. N’attendez plus, et vous aussi soyez pro-acteur de votre malheur !
N’ayez aucun doute, vous êtes sur la bonne voie
Pour commencer, soyez loyal envers vous-même, sans jamais renoncer, et devenez votre pire ennemi. Il s’agit, ici, de parvenir à l’absolue conviction qu’il n’existe qu’un seul point de vue valable et que c’est le vôtre. Abordez le monde d’une seule et unique façon, sans jamais la remettre en question. Vous savez ce que vous voyez, les autres se trompent forcément et interprètent mal toute chose, contrairement à vous.
Si vous êtes déjà un professionnelle de la non-remise en question, vous pouvez encore aller plus loin en rejetant tout ce que vous disent les autres… pourquoi les écouter alors qu’ils ont tort ?
C’était mieux avant …
Ensuite, jouez avec le passé et transformez–le en une source fiable de malheur. Comment faire ? Rien de bien compliqué : glorifier-le, percevez-le comme un « paradis perdu à jamais ». Le secret c’est de ne pas s’intéresser au présent et de toujours regarder en arrière. Et si besoin est, rendez responsable les autres des erreurs commises – rappelez-vous, il n’existe qu’un point de point valable et c’est le vôtre alors profitez-en !
Paul Watzlawick nous pointe également du doigt un mécanisme puissant de rigidité : la généralisation. Rappelez-vous d’une solution qui a fonctionnée par le passé, puis persuadez-vous que c’est LA solution qui fonctionne tout le temps. Reproduisez-la inlassablement dans toute les situations auxquelles vous faites face.
Attention aux pièges : Ne prenez surtout pas en compte la différence de contexte.
Vous avez pensé au manichéisme?
Concernant la communication, que pouvez-vous mettre en place pour vous mettre des bâtons dans les roues ? Ici encore l’auteur nous éclaire : Imprégnez-vous des fausses contraintes. Si quelqu’un vous propose deux alternatives, partez du principe qu’il n’en existe pas d’autres. N’essayez surtout pas d’en trouver des différentes, ça serait un perte de temps qui vous éloignerai de votre objectif : être malheureux.
Et la télépathie?
Autre clés qui permet facilement de compliquer votre relation à autrui : Multipliez les lectures de pensées. Il s’agit tout bonnement de s’imaginer ce que pense l’autre (toujours à valence négative) et le tenir pour vrai. Si un collègue vous demande comment s’est passé votre week-end, dites-vous que c’est simplement pour vous faire croire qu’il vous apprécie et pour vous raconter le sien par la suite. A force d’entrainement, vous vous rendrez compte qu’il n’existe pas une seule personne bienveillante autour de vous : à ce moment, ne remettez rien en question, vous êtes en bonne voie pour atteindre le malheur.
Ces règles comportementales et exercices de pensées proposées ne sont qu’un extrait de ce que Paul Watzlawick nous invite à faire dans cet ouvrage pour sans cesse nous rapprochez de notre objectif qu’est le malheur. Entrainez-vous et vous verrez que ce que vous appeliez « les mauvaises passes », « les mésaventures », « les catastrophes », « les malédictions », « la malchance » dans votre vie sera érigé en loi.