Oser inventer l’après

Les impacts de la crise du coronavirus sur les entreprises sont immenses. Comment, en tant que Dirigeant, imaginer l’avenir ?

Que peut-on faire d’une crise majeure ?

Si, avant le coronavirus, nous avions déjà l’habitude de dire que nous vivions dans « un monde qui change », depuis, nous pouvons dire que nous vivons une période « hors-cadre », totalement inédite, brutale, qui balaie d’un revers de main nombre de nos certitudes.

Face à ce choc, le Dirigeant se retrouve confronté au manque de visibilité, à l’incertitude, à l’imprévu et à l’inquiétude, la sienne mais aussi celle de ses collaborateurs. Il doit néanmoins construire une vision et la partager avec l’ensemble de son équipe pour maintenir un engagement de chacun.

Les multiples enjeux du Dirigeant

  • Focuser sur la réalité et le concret tout en gardant une vision haute et le cap en tête
  • Etre sincère et authentique tout en prenant en compte l’inquiétude des équipes
  • Etre innovant et créatif pour trouver des solutions sans perdre ses fondamentaux
  • Gérer le risque, mais aussi rechercher les opportunités…

S’en sortir seul?

A l’heure où les contacts humains sont limités et la vie des équipes bouleversée, une chose est cependant certaine : l’intelligence collective est au cœur de l’avenir de l’entreprise, car on ne sort pas d’une telle crise en réfléchissant seul dans son coin … On sait que l’intelligence et la créativité de chacun, complémentaires, forment un tout qui va bien au-delà de la somme des intelligences individuelles. Ce qui suppose aussi une grande confiance mutuelle.

L’incertitude comme seule certitude

Comme tout grand changement, le plus dur est souvent d’accepter la réalité, de lâcher-prise, de faire face à l’inconnu, et d’enclencher soi-même les changements nécessaires. Changer de paradigme. Sortir du cadre. Oser inventer l’après, sans renier ses valeurs ni son identité profonde. Accepter l’incertitude comme étant une nouvelle donnée à intégrer (de manière certaine !). Accepter aussi de devoir s’adapter, de modifier le chemin, si nécessaire, quitte à faire des erreurs …

Enclencher le pilote automatique?

Malheureusement, toutes ces actions demandent un effort à notre cerveau qui préfère s’appuyer sur des certitudes, sur ce qu’il connaît et maîtrise, sur ses repères habituels, nous mettant potentiellement en situation de stress. Nous avons alors tendance à nous concentrer sur nos peurs, à réduire notre champ de vision et à laisser de côté une partie du tableau …

Prendre le large!

La période actuelle oblige chaque dirigeant à prendre de la hauteur, même si le quotidien exige de lui des décisions multiples et réactives. Un peu comme le capitaine de bateau qui, pris dans la tempête, se prépare pour affronter chaque vague immense lui masquant l’horizon, tout en fixant ce dernier dès qu’il réapparaît, pour garder son cap … Passer en mode « action » et non « réaction » en prenant un temps de prise de recul, permet de voir plus large, de faire émerger des solutions afin de décider en conscience … c’est justement l’étymologie grecque du mot crise.

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